kung fu wushu

Publié le par gem[i]ni

Kung fu ?

 Le kung fu ou gong fu est un terme chinois qui signifie littéralement « effort » ou « pratique morale ». Ce terme, rendu populaire-quoique dans un sens quelque peu réducteur- par le cinéma asiatique, désigne le temps d’énergie que l’on consacre à une pratique dans le but d’atteindre un certain niveau, idée qui se rapprocherait à bon escient de la notion d’entraînement, au sens sportif. A la fin des année 60, un jeune acteur particulièrement doué, Lee Siu Loong, connu sous le nom de Bruce Lee, popularisa le « kung fu » dans le monde en utilisant habilement ses connaissances dans le Wing Chun, un des nombreux système de combats issus de la tradition de Shaolin. Ce que les occidentaux découvrirent alors n’était qu’une des multiples facettes de l’art martial (wu-shu) chinois, appelé aussi « art national »(kuo-shu).

Une histoire de styles

 En réalité, il existe une quantité innombrables d’écoles de kung fu mais leur source reste la même, la Temple de Shaolin. La différence réside dans une évolution technique qui s’est produite au fil du temps, génération après génération, telles les ramifications d’un arbre.

Une classification récente permet de voir plus clair dans l’immense patrimoine des arts martiaux chinois. D’un côté, les styles externes(weijia) se réfèrent, pour la plupart, au Temple de Shaolin, fondé en 495 de notre ère sur le mont Song. Le terme générique pour désigner ce courant intimement lié au bouddhisme chan est « Shaolin Men ». De l’autre , les styles externes (neijia) qui privilégient la souplesse à la force brute ont évolué dans les pas du taoisme dans elles ont emprunté les conceptions. Ce sont essentiellement le Tai Ji Quan (boxe du faite suprême), le Xing Yi Quan ( boxe de la forme et de la pensée) et la Bagua Zhang (boxe de la paume aux huit trigrammes). Les boxes de tradition interne sont regroupées sous le terme générique de «Wudang Men », en référence au célèbre temple taoiste du mont Wudang situé dans la province du Heibei. Comme l’école Wudang, bon nombres d’écoles d’arts martiaux ont adopté le nom des montagnes ou elles sont nées, c’est le cas de l’école E-Mei dans la province du Sichuan. D’autres ont adopté le nom de leur présumé fondateur ou des experts qui les ont inspirées. Enfin, il faut ajouter les boxes comportementales comme la boxe de l’homme ivre et celles qui s’inspirent de mouvements zoomorphes comme la boxe du tigre , la boxe des serres de l’aigle, la grue blanche ou la mante religieuse.

Shaolin et le kung fu  Wushu

Au début du 20ème siècle, plusieur tentatives durent lancées pour vulgariser et promouvoir l’enseignement populaire de l’art martial chinois, mais les soubresauts de l’Histoire interrompirent provisoirement cette première ébauche d’un renseignement structuré. Cette modernisation reprit de plus belle dans les années 50 sous l’impulsion du gouvernement de la Chine Populaire mais au prix d’un changement radical :l’ancienne tradition céda le pas aà une pratique axée sur la santé. Les mouvements furent adoucis et incorporés dans des exercices de gymniques requérant davantage de souplesse et d’équilibre ainsi que des qualités athlétiques hors du commun. Le kung fu wu shu  entrait dans une dimension sportive susceptible de favoriser son apparition sur la scène olympique : le « wushu » moderne était né. Les formes (taolu) furent codifiées avec, d’un côté, la longue boxe ou long poing(Chang quan), et de l’autre, la boxe du sud(Nan quan) ; les différentes formes de combat à mains nues furent, quant à elle , synthétisées au sein d’une nouvelle discipline : le sanshou ou « sanda ».

La révolution culturelle (1966-1978) mit un frein à cet élan de modernisation et il faudra attendre la fin de cette période pour que le kung fu  wushu, tel que nous le connaissons aujourd’hui , revienne au goût du jour. Dans les années 70, la Chine prit conscience de l’engouement des occidentaux pour les arts martiaux traditionnels et entreprit de leur redonner vie. En 1978, le Temple Shaolin fut restauré et les moines autorisés à nouveau à pratiquer le Kung fu. Dès lors , le domaine de Shaolin devint un lieu de pèlerinage, il attire chaque année des millions de visiteurs chinois et étrangers. A côté du développement international du wushu , lart martial traditionnel est aujourd’hui à nouveau transmis dans les écoles et enseigné partout dans le monde. Le kung fu wushu intègre toute la variété des styles et des écoles dans leur immense richesse ;ce terme a finalement été adopté pour désigner l’ensemble des arts martiaux chinois, qu’ils soient de tradition interne ou externe, modernes ou traditionnels.

source(shaolin kung fu)

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